Musée du Louvre
Hall Napoléon
du 6 mars au 29 juin 2009
Porte de naos d’Amasis

Porte de naos d’Amasis

© 2006 Musée du Louvre / Georges Poncet

Basse Époque, 26e dynastie, règne d’Amasis, 570-525 av. J.-C.
Bois, incrustation de pâte de verre colorée, dorure
H. : 31,5 cm ; L. : 27,5 cm ; Pr. : 4,5 cm

Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes
(E 605)

Point de contact entre la terre où vivent les hommes et le ciel où résident les dieux, le sanctuaire représente l’horizon. Lieu le plus sensible du temple, le sanctuaire abrite le naos avec la statue du dieu honoré dans le monument. Cette salle, particulièrement bien protégée, et son tabernacle sont fermés, comme l’illustre cet objet, par deux vantaux considérés par les Égyptiens comme « les portes du ciel ». Celles-ci marquent le passage entre le monde terrestre et l’univers du divin.
Les vantaux sont décorés d’une scène en bas-relief évoquant le point culminant du culte se déroulant dans le sanctuaire. Le roi Amasis, coiffé de la couronne khéprech et dominé par le disque solaire protecteur, est agenouillé sur un socle. Il présente au dieu assis sur un siège la figurine de Maât, déesse incarnant l’ordre du monde. Le dieu, à tête de faucon, coiffé d’un disque solaire dominé par deux hautes plumes, est Sopdou. Associé à l’Est, il protège le Delta oriental et veille sur les expéditions minières envoyées au Sinaï. Il tient dans les mains le sceptre ouas, signe de puissance, et le signe de la vie ankh, bienfaits qu’il donne au roi en échange de son offrande. Le rite prend place sous le signe du ciel étoilé et sous le disque solaire ailé. En bas, le décor reproduit le motif de la façade du palais royal archaïque. De brèves légendes hiéroglyphiques identifient les personnages : Amasis et Sopdou.
Ce panneau est l’un des premiers témoignages de chapelles de bois incrusté de verre.

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