Musée du Louvre
Hall Napoléon
du 6 mars au 29 juin 2009
Vases à viscères (vases canopes) factices de Padiouf

Vases à viscères (vases canopes) factices de Padiouf

© 2005 Musée du Louvre / Georges Poncet

Probablement région thébaine
3e Période Intermédiaire
Bois peint
H. : 32,5 cm ; L. : 13,6 cm

Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes
(N 2952)

Ces vases dits « canopes » tirent leur nom de la ville de Canope située dans le Delta du Nil où était adoré le dieu Osiris sous la forme d’un vase surmonté d’une tête humaine. Ils contenaient les principaux organes du mort : le foie, les poumons, les intestins et l’estomac retirés du corps lors de la momification. Ces viscères étaient placés sous la protection de divinités masculines, les quatre fils d’Horus, Amsit, Hapy, Douamoutef, et Kebehsennouf représentés respectivement avec une tête d’homme, de singe, de chien et de faucon. Ces divinités étaient associées aux déesses Isis, Nephthys, Neith et Selkit. Ces quatre vases sont en réalité un jeu de vases factices faits d’une seule pièce ; les couvercles ne font qu’un avec les panses et ils sont dépourvus de cavités intérieures. À la 3e Période Intermédiaire, entre la 21e et la 25e dynastie, un changement de pratique dans l’embaumement entraîna l’abandon temporaire des vases canopes. Les viscères momifiés étaient replacés dans l’abdomen et accompagnés de figurines de cire à l’effigie des quatre fils d’Horus. L’usage se répandit alors de fabriquer des simulacres de vases. Le texte peint nous donne le nom de propriétaire de ces vases accompagné de celui du génie protecteur : « L’Osiris, le prêtre d’Amon et prêtre pur initié de Karnak, menuisier royal du domaine d’Amon, Padiouf, fils de Penpy, acquitté. »

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