Musée du Louvre
Hall Napoléon
du 6 mars au 29 juin 2009
Fragment d’enveloppe en cartonnage de Padiouf : la barque solaire avec le scarabée de Khépri

Fragment d’enveloppe en cartonnage de Padiouf : la barque solaire avec le scarabée de Khépri

© 2006 Musée du Louvre / Georges Poncet

3e Période Intermédiaire
22e dynastie, 945-715 av. J.-C.
Toile agglomérée, stuquée et peinte
H. : 20 cm ; L. : 22 cm ; Pr. : 5 cm
Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes
(N 3360)

Le scarabée est un symbole solaire extrêmement important dans la religion égyptienne. Les égyptiens ont pu observer la singularité des habitudes de cet insecte consistant à rouler devant lui une boule de déjections destinée à être enterrée et servir de réserve de nourriture. Ainsi sans doute est née l’image du soleil poussé inlassablement dans le ciel par un scarabée. De plus, les larves de scarabées élevées dans une pelote identique en jaillissent le moment venu, d’où l’idée de naissance spontanée, de régénération et donc de vie sans cesse renouvelée qui lui est associée. Le mot kheper, racine du nom divin, signifie d’ailleurs « venir à l’existence ». Dans le mythe héliopolitain Khépri est le soleil naissant, celui du matin donc, et c’est comme un homme dont la tête a une forme de scarabée qu’il est représenté. Le soleil se déplace à bord de deux barques différentes, celle du matin se nomme Mandjet et celle du soir Mesketet. Il est donc très souvent représenté, traversant le ciel, à bord de l’une de ses barques soit sous l’aspect d’une divinité anthropomorphe à tête de bélier, soit comme ici, sous celui d’un scarabée poussant un disque solaire

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